“On ne voulait pas passer pour des illuminés mais on s’est lancés quand même !”
Découverte aujourd’hui d’une invention qui commence à bouleverser le monde de l’agriculture. Jouer de la musique pourrait aider les organismes vivants à se défendre contre les maladies. La théorie, controversée, est avancée par un physicien mais n’est pas démontrée scientifiquement.
Comment aider les plantes à se développer et à se défendre sans utiliser de pesticides ? C’est la question à laquelle a voulu répondre Joël Sternheimer, docteur en physique théorique et musicien… Il a découvert que les acides aminés émettent des sons quand ils s’attachent aux protéines. Si l’on diffuse les bonnes combinaisons aux plantes, elles réussiraient donc à guérir sans produit chimique. Le procédé développé par la société Génodics est utilisé dans les vignes du bordelais avec beaucoup de succès mais aussi chez les maraîchers pour soigner les pêches ou les pommes.
Comment cela fonctionne concrètement ? Direction la cueillette de Gally à Bally dans les Yvelines.
Reportage.
Un dispositif qui coûte 2.600€ la première année pour l’appareil et la mise en place puis 900€ les années suivantes.
Les arguments sont plutôt du domaine de la poésie et du marketing
Le concept a de nombreux détracteurs parmi la communauté scientifique qui lui reproche son manque de publications. “C’est une théorie un peu fumeuse avoue Jean-Marie Frachisse, biologiste des plantes, chargé de recherche au CNRS à Paris, elle ne correspond pas aux critères scientifiques que l’on réclame. Les hypothèses doivent être étayées scientifiquement. Il faut produire des résultats et être jugé par ses pairs. Là ce n’est pas le cas. Cela voudrait dire qu’à chaque acide aminé sur la protéine est associé une fréquence mais normalement ce n’est pas audible… Je n’ai pas l’impression que le milieu scientifique soit borné mais ce sont des arguments sont plutôt du domaine de la poésie et du marketing. C’est plaisant à l’esprit mais je peux vous dire que moi qui travaille sur les plantes, tous mes collègues ça les fait sourire !”
Le dispositif est en ce moment même testé à l’université de Cergy-Pontoise par une équipe de chercheurs en biologie.
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