Plus ou moins d’exigences, de contraintes… à chaque label son cahier des charges ! Faisons le point ici sur les mots derrière les sigles.
En fonction du label auquel vous allez vous fier, vous n’aurez pas la même quantité de produit biologique dans votre assiette… ni les mêmes exigences sur les conditions de travail et de bien-être animal…
AB c’est du 100% bio si vous achetez un produit brut. En revanche, pour un produit transformé, la norme n’est que de 95%. Depuis 2009, le critère AB a été assoupli. Le ministère de l’agriculture (dirigé à l’époque par Christine Lagarde) a autorisé l’introduction de 0.9% d’OGM dans les produits transformés.
La petite feuille avec les étoiles est le symbole bio européen, il est obligatoire depuis 2010 pour les produits préemballés en Union Européenne, il est facultatif pour les produits importés. C’est le seul à devoir apparaitre obligatoirement sur les emballages. Par peur que le consommateur français s’y perde beaucoup d’industriels continuent de mettre le symbole AB mais les deux ont strictement le même cahier des charges.
Les obligations selon la direction générale de la répression des fraudes
Selon beaucoup d’agriculteurs, ce label revu à la baisse n’était pas suffisant, ils ont créé en 2010 le label Bio Cohérence.
La vente est possible en grande surface mais sans intermédiaire ni plateforme, à 80km, maximum du lieu de production ou en vente directe et dans les magasins spécialisés.
La certification n’intervient que si il n’y a pas eu de culture OGM pendant les 3 années avant la reprise d’une nouvelle terre labourable.
Quant au seuil, il passe à maximum 0,1% de présence d’OGM dans les produits transformés.
En ce qui concerne la viande, la charte européenne autorise les vaccins, ce n’est le cas qu’à de strictes conditions pour Bio Cohérence. De la même manière, les traitements allopathiques comme les plantes ou les huiles essentielles sont limités à deux par an en moyenne et illimités pour le bio européen.
Pour l’alimentation des bêtes, Bio Cohérence demande également une attestation sur l’absence d’OGM.
Au niveau de la prise en compte de l’animal, là aussi beaucoup de différence sur l’âge minimum d’abattage, leur transport, la possibilité de tailler les cornes ou les becs.
À noter que ce label interdit en plus la lécithine de soja et le E535 qui est un anti-agglomérant présent dans le sel. (Comme pour le soja vous pouvez trouver des articles catastrophiques ou dithyrambiques sur la lécithine de soja)
Le tableau comparatif de Bio Cohérence avec la règlementation européenne.
Le Organic Fair Trade Bio Partenaire s’attache à l’humain avec des contrats de longue durée pour les producteurs, un revenu discuté, un attachement à l’économie locale, au bien être des salariés, de leur santé ou de l’impact environnemental de la culture. En France, ce label ne peut être présent que sur des produits distribués en magasins bio.
Les engagements Organic Fair Trade Bio
Demeter se centre sur la Biodynamie depuis 1924 avec une attention portée aux rythmes de la nature, le respect du vivant et une fertilisation naturelle. Les produits transformés doivent se composer à 90% d’aliments certifiés Demeter. Les 10% restant doivent être certifiés bio.
Les cahiers des charges de DEMETER
Nature & Progrès souhaite un modèle agricole alternatif à l’agro-industrie, pour préserver la fertilité naturelle des sols et assurer l’autonomie des paysans. Avec des circuits courts et des activités à taille humaine. Là aussi, comme chez Demeter, une vraie notion de bien-être animal qui n’apparait absolument pas dans la charte européenne.
Fair Trade Max Havelaar est une association de solidarité internationale qui s’attache à faire en sorte que les paysans puissent vivre de leur production. Attention en revanche, ce label garantit un commerce équitable mais ce n’est pas parce que vous avez le label Max Havelaar que le produit est bio, il faut avoir les 2 !
Les engagements de Max Havelaar
Ecocert est une certification supplémentaire, une attestation de respect des normes déjà établies. Les spécialistes vont sur le terrain et s’assurent que le cahier des charges choisi est respecté.
C’est aussi une entreprise privée qui a détient ses propres cahiers des charges pour des secteurs qui échappaient aux normes comme les cosmétiques mais aussi les détergents ou produits phytosanitaires.
Existent également beaucoup de labels européens ou étrangers qui s’ajoutent au symbole de l’Union et même des labels locaux en France pour mettre en valeurs les spécificités régionales !
⇓ POUR TÉLÉCHARGER LE PODCAST C’EST ICI ⇓
Podcast: Lire dans une autre fenêtre | Télécharger
Super article ! c’est pratique d’avoir un récapitulatif pour pouvoir plus facilement s’y retrouver dans cette “jungle” 🙂 Un grand merci à toi !
Avec plaisir Margaux ! Ravie que ça puisse t’être utile ! 🙂