La nourriture industrielle est faite pour nous rendre accro mais aussi malades : le constat d’Erwann Menthéour est sans appel ! Après avoir été confronté à la maladie, il a totalement changé son alimentation et mené plusieurs enquêtes sur l’industrie agroalimentaire. D’après lui, il est grand temps de réagir.
“Ce n’est pas s’attaquer à l’industrie agroalimentaire qu’il faut faire, c’est déplacer leur “business model”, taper là où ça fait mal, arrêter d’acheter leurs produits !” Ces mots viennent d’Erwann Menthéour. Coach sportif, il est aussi journaliste, lanceur d’alerte et auteur de nombreux livres (entre autres : Et si on arrêtait de se mentir, Et si on décidait d’aller bien, Et si on arrêtait d’empoisonner nos enfants).
Sans détour, il fustige notre mode de vie moderne, notre inconscience alimentaire et parle même de feignantise face au “bien manger”. Pour lui, tout se mérite et notre aveuglement conduit à nous intoxiquer et à intoxiquer les générations futures.
Entretien.
On en est train de créer des décérébrés qui souffrent et qui tombent malades. Manger, c’est manger du vivant, c’est nourrir son corps pour assurer ses fonctions vitales, cognitives et immunitaire. Il y a quelque chose de sacré là dedans !
Tel que c’est là, il n’y aura plus de vie sur Terre dans 300 ans ! On est dans un monde qui devient fou !
→ Pour aller plus loin ←
Ici le lien d’un extrait du rapport Campbell (China Study en anglais).
Ici un mini documentaire sur le fameux “bliss point” ou point de félicité… cette combinaison qui rend un aliment industriel addictif au maximum.
Ici une excellente enquête de Michaël Moss pour le New York Times sur la science de la “Junk Food”.
Après avoir baissé en 2015, l’espérance de vie a retrouvé son niveau de 2014 au dernier pointage de l’INSEE. En revanche, l’espérance de vie en bonne santé a baissé puis stagné ( ici les derniers chiffres français et là derniers chiffres de l’espérance de vie en bonne santé dans l’Union Européenne).
Ici le lien du Corporate Europe Observatory sur l’étiquetage alimentaire, ici un extrait du magazine Cash Investigation sur cette problématique de l’étiquetage au moment des tests et enfin ici un article complet sur le “nutri-score” comme il a été adopté.
Ici une interview de Jean Jouzel, vice-président du GIEC au moment où le groupe d’experts a reçu le Prix Nobel de la paix en 2007 (conjointement avec Al Gore).
Ici un article explicatif de l’étude de Walter Willett sur le lait.
Je vous invite également à réécouter le podcast “Le lait, un ennemi pour la vie ?”
Selon L214 dans cet article de mars 2017, “95% des cochons en France naissent et grandissent dans des élevages intensifs, sans accès à l’extérieur, sur du béton, nés de mères enfermées dans des cages dans lesquelles elles ne peuvent se retourner.”
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Vous ne parlez pas de l’utilisation du langage dans le marketing pour faire penser qu’un aliment est bon?
Plasticienne engagée, j’ai réalisé une série de dessins intitulée « Pouvoir d’achat ». Absurdité et cynisme des mots utilisés pour l’étiquetage des barquettes de viandes. Cette série de dessins aux crayons de couleur reprend mot pour mot les étiquettes des communicants de l’agroalimentaire.
A découvrir : https://1011-art.blogspot.fr/p/dessein.html
Bonjour,
Il est vrai que le marketing joue un rôle essentiel surtout vers les plus jeunes. Les publicitaires ont leur rôle à jouer pour faire changer les choses !
Merci pour votre partage de dessins.